Enquête
"Base élèves" traîné devant l'ONU"
LE MONDE | 27.03.09 | 15h08
ls ne sont plus qu'une poignée et pourtant ils résistent. Les opposants à Base élèves 1er degré, du nom du fichier informatisé et centralisé qui stocke les informations recueillies lors de l'inscription de chaque enfant dès l'école maternelle, ne désarment pas. Leur dernière "victoire" : la France sommée d'expliquer par écrit avant le 6 avril aux Nations unies, dans le cadre de la session du Comité des droits de l'enfant, "à quelle mission de service public servira le stockage au niveau national de données nominatives et indiquer les raisons pour lesquelles le droit d'opposition prévu par la loi ne s'applique pas à ce dispositif. Veuillez également informer le Comité (des droits de l'enfant de l'ONU) des conséquences éventuelles que pourrait entraîner le refus des parents de fournir les informations requ ises sur leurs enfants".
Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/03/27/base-eleves-traine-devant-l-onu_1173266_3224.html
Le blog des parents d'élèves de l'école élémentaire de St MAUR
samedi 28 mars 2009
mercredi 25 mars 2009
PREMIER DEPOT DE PLAINTES CONTRE BASE ELEVES !
PREMIER DEPOT DE PLAINTES CONTRE BASE ELEVES !
Mercredi 25 mars au Palais de Justice de Grenoble
(derrière la gare/quartier Europole) à 15h
Le mercredi 25 mars 2009, dans toute la France, des dizaines de parents d'élèves vont déposer plainte contre la mise en oeuvre du traitement «Base Elèves premier degré» par le Ministère de l’éducation nationale. Plusieurs parents d'élèves membres du collectif isérois ont souhaité participer à cette nouvelle action engagée contre Base élèves.
L'avocat Claude Coutaz déposera les premières plaintes de parents d'élèves isérois le mercredi 25 mars à 15 heures au Tribunal d'instance de Grenoble. Une conférence de presse aura lieu à cette occasion.
Rendez-vous au Palais de Justice de Grenoble à 15 heures. Venez nombreux, avec vos banderoles, vos pancartes et votre bonne humeur !
D'autres dates pour les dépôts de plaintes sont prévues. Une lettre type (en cours de préparation) sera bientôt disponible. Nous vous transmettrons toutes ces informations dès que possible.
----- communiqué ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Collectif National de Résistance à Base Eleves
PREMIER DEPOT DE PLAINTES CONTRE BASE ELEVES !
Nous, parents d'élèves du premier degré nous nous insurgeons contre la mise en place du fichier Base-Eleves.
Sous couvert d'une meilleure gestion, d'un meilleur pilotage éducatif, les inspections académiques donnent l'ordre aux directrices et directeurs d'écoles de renseigner la base, malgré le refus écrit des parents et malgré la position légitime des directrices et directeurs résistants affirmant leur ferme opposition à ce dispositif.
Pour une simple photo prise au sein d'une école, nous devons fournir une autorisation, pourquoi lorsqu'il s'agit de données personnelles centralisées, stockées et conservées pendant 35 ans, le droit d'opposition ne s'applique-t-il pas ?
Il est possible de donner aux écoles des outils modernes et efficaces de gestion sans constituer un fichier évolutif, partageable, et qui repose sur un numéro identifiant national.
Ignorés et méprisés dans nos droits et revendications, pour protéger les enfants de toutes formes de discriminations, nous avons décidé, dès ce mercredi 25 mars, de porter "plainte contre X", conformément aux grands principes généraux du Droit, des Lois et des Conventions Internationales, et en coordination avec le Syndicat des Avocats de France.
En l'attente d'un vrai débat sur le sujet, nous demandons l'arrêt de la mise en oeuvre de ce fichier. Base-Elèves est le premier maillon de l' entreprise de Fichage qui se met en place pour toute la population.
Collectif National de Résistance à Base-Elèves , ce 22 mars 2009
Le site du Comité National pour le Retrait de Base Élèves:
http://retraitbaseeleves.wordpress.com
----- fin du communiqué ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et aussi les dernières nouvelles du CNRBE (page d'accueil du 24 mars 2009) :
- un dépôt de plainte de parents contre base élèves a été préparé.
- un rassemblement de soutien à Anne-Marie Pons, directrice d’école maternelle convoquée à l’Inspection académique de Haute-Garonne, a eu lieu le mercredi 18 mars. Le 2 mars 2009, elle avait adressé la lettre suivante à son Inspecteur d’académie
- un rassemblement de soutien aux directeurs et directrices résistants a eu lieu samedi 14 mars à Notre-Dame de Vaulx, devant l’école de Jean-Yves Le Gall.
- Le Comité des Droits de l’Enfant a pris en compte le dossier envoyé à l’ONU par le CNRBE et adresse des questions écrites à la France.
- de nombreuses questions nous parvenant sur le sujet, nous publions un article sur la recherche de personnes par Base élèves, qui inquiète notamment par rapport à la question des sans-papiers.
À suivre…
Publié dans base élèves | Comments Off
Un rappel des articles récents du CNRBE :
Assemblée Générale de la FNER
Dormez tranquille, on vous surveille
Le fichier du retard scolaire
3ème assemblée générale de la coordination nationale de l’éducation
Le fichage, un véritable safari
La recherche de personnes par Base élèves
Le profil de l’emploi
Appel des 100 maîtres
Les évaluations de CM2 sont illégales !
Jean-Yves Le Gall sanctionné
Soutien d’Émancipation
La gendarmerie lâchée sur les résistants de tous poils
Manifestation et rassemblement à Grenoble
Sécurité internet : pas de quoi s’inquiéter
DEI-France aux côtés des enseignants en résistance
Le premier qui dit la vérité, il sera destitué !
Pétition pour le retrait de base élèves et en soutien aux directrices et directeurs d’é
Et enfin des nouvelles consternantes des évaluations CM2 :
Non à la manipulation des statistiques sur les évaluations CM2 ! titre le syndicat des inspecteurs FSU http://syndicat.snpi-fsu.org/index.php?option=com_content&task=view&id=170&Itemid=1
--
Le Collectif Isérois pour le Retrait de Base Élèves
Site : http://baseeleves38.wordpress.com
Collectif National de Résistance à Base Élèves
Site : http://retraitbaseeleves.wordpress.com
--
Si vous ne souhaitez plus recevoir d'informations au sujet du collectif, vous pouvez vous désinscrire en envoyant un mail à cette adresse
Mercredi 25 mars au Palais de Justice de Grenoble
(derrière la gare/quartier Europole) à 15h
Le mercredi 25 mars 2009, dans toute la France, des dizaines de parents d'élèves vont déposer plainte contre la mise en oeuvre du traitement «Base Elèves premier degré» par le Ministère de l’éducation nationale. Plusieurs parents d'élèves membres du collectif isérois ont souhaité participer à cette nouvelle action engagée contre Base élèves.
L'avocat Claude Coutaz déposera les premières plaintes de parents d'élèves isérois le mercredi 25 mars à 15 heures au Tribunal d'instance de Grenoble. Une conférence de presse aura lieu à cette occasion.
Rendez-vous au Palais de Justice de Grenoble à 15 heures. Venez nombreux, avec vos banderoles, vos pancartes et votre bonne humeur !
D'autres dates pour les dépôts de plaintes sont prévues. Une lettre type (en cours de préparation) sera bientôt disponible. Nous vous transmettrons toutes ces informations dès que possible.
----- communiqué ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Collectif National de Résistance à Base Eleves
PREMIER DEPOT DE PLAINTES CONTRE BASE ELEVES !
Nous, parents d'élèves du premier degré nous nous insurgeons contre la mise en place du fichier Base-Eleves.
Sous couvert d'une meilleure gestion, d'un meilleur pilotage éducatif, les inspections académiques donnent l'ordre aux directrices et directeurs d'écoles de renseigner la base, malgré le refus écrit des parents et malgré la position légitime des directrices et directeurs résistants affirmant leur ferme opposition à ce dispositif.
Pour une simple photo prise au sein d'une école, nous devons fournir une autorisation, pourquoi lorsqu'il s'agit de données personnelles centralisées, stockées et conservées pendant 35 ans, le droit d'opposition ne s'applique-t-il pas ?
Il est possible de donner aux écoles des outils modernes et efficaces de gestion sans constituer un fichier évolutif, partageable, et qui repose sur un numéro identifiant national.
Ignorés et méprisés dans nos droits et revendications, pour protéger les enfants de toutes formes de discriminations, nous avons décidé, dès ce mercredi 25 mars, de porter "plainte contre X", conformément aux grands principes généraux du Droit, des Lois et des Conventions Internationales, et en coordination avec le Syndicat des Avocats de France.
En l'attente d'un vrai débat sur le sujet, nous demandons l'arrêt de la mise en oeuvre de ce fichier. Base-Elèves est le premier maillon de l' entreprise de Fichage qui se met en place pour toute la population.
Collectif National de Résistance à Base-Elèves , ce 22 mars 2009
Le site du Comité National pour le Retrait de Base Élèves:
http://retraitbaseeleves.wordpress.com
----- fin du communiqué ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et aussi les dernières nouvelles du CNRBE (page d'accueil du 24 mars 2009) :
- un dépôt de plainte de parents contre base élèves a été préparé.
- un rassemblement de soutien à Anne-Marie Pons, directrice d’école maternelle convoquée à l’Inspection académique de Haute-Garonne, a eu lieu le mercredi 18 mars. Le 2 mars 2009, elle avait adressé la lettre suivante à son Inspecteur d’académie
- un rassemblement de soutien aux directeurs et directrices résistants a eu lieu samedi 14 mars à Notre-Dame de Vaulx, devant l’école de Jean-Yves Le Gall.
- Le Comité des Droits de l’Enfant a pris en compte le dossier envoyé à l’ONU par le CNRBE et adresse des questions écrites à la France.
- de nombreuses questions nous parvenant sur le sujet, nous publions un article sur la recherche de personnes par Base élèves, qui inquiète notamment par rapport à la question des sans-papiers.
À suivre…
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Un rappel des articles récents du CNRBE :
Assemblée Générale de la FNER
Dormez tranquille, on vous surveille
Le fichier du retard scolaire
3ème assemblée générale de la coordination nationale de l’éducation
Le fichage, un véritable safari
La recherche de personnes par Base élèves
Le profil de l’emploi
Appel des 100 maîtres
Les évaluations de CM2 sont illégales !
Jean-Yves Le Gall sanctionné
Soutien d’Émancipation
La gendarmerie lâchée sur les résistants de tous poils
Manifestation et rassemblement à Grenoble
Sécurité internet : pas de quoi s’inquiéter
DEI-France aux côtés des enseignants en résistance
Le premier qui dit la vérité, il sera destitué !
Pétition pour le retrait de base élèves et en soutien aux directrices et directeurs d’é
Et enfin des nouvelles consternantes des évaluations CM2 :
Non à la manipulation des statistiques sur les évaluations CM2 ! titre le syndicat des inspecteurs FSU http://syndicat.snpi-fsu.org/index.php?option=com_content&task=view&id=170&Itemid=1
--
Le Collectif Isérois pour le Retrait de Base Élèves
Site : http://baseeleves38.wordpress.com
Collectif National de Résistance à Base Élèves
Site : http://retraitbaseeleves.wordpress.com
--
Si vous ne souhaitez plus recevoir d'informations au sujet du collectif, vous pouvez vous désinscrire en envoyant un mail à cette adresse
mardi 24 mars 2009
Petite histoire de maternelle (Histoire drôle)
"C'est pas mes bottes ...
C'est l'histoire d'une institutrice de dernière année de
maternelle, au
milieu de janvier, le mois le plus dur pour tout le monde...
Un des gamins lui demande de l'aide pour mettre ses bottes pour aller en
récréation et, en effet, elles sont vraiment difficiles à enfiler.
Après avoir poussé, tiré, re-poussé et tiré dans tous les sens, les
bottes sont enfin chaussées et le gamin dit :
"Elles sont à l'envers, maîtresse".
La maîtresse attrape un coup de chaud quand elle s'aperçoit qu'en
effet
il y a eu inversion des pieds...
Bref, nouvelle galère pour les enlever et rebelote pour les remettre
mais elle réussit à garder son calme jusqu'à ce que les bottes soient
rechaussées, aux bons pieds.
Et là le gamin lui dit avec toute la candeur qui caractérise les enfants :
"C'est pas mes bottes".
A ce moment, elle fait un gros effort pour ne pas lui mettre une baffe,
fait un tour sur elle-même en se mordant les lèvres, se calme et lui
demande pourquoi il ne l'a pas dit avant...
Comme le gamin voit bien qu'il a contrarié sa maîtresse, il ne répond
pas. Elle dit alors :
"Bon, allez, on les enlève" et elle se met à nouveau au boulot.
Le deuxième pied est presque sorti quand le gamin poursuit :
"C'est pas mes bottes, c'est celles de mon frère, mais maman a
dit que
je dois les mettre".
Là, elle a envie de pleurer mais, une nouvelle fois, elle se calme et
entreprend de lui re- re- mettre ses bottes.
L'opération est enfin réussie et la maîtresse se sent fière d'avoir
réussi. Pour aller jusqu'au bout, elle le met debout, lui fait enfiler
son manteau, lui met son cache-nez et lui demande :
"Où sont tes gants?".
Et le gamin de répondre le plus simplement du monde :
"Pour pas les perdre, je les ai mis dans mes bottes."
C'est l'histoire d'une institutrice de dernière année de
maternelle, au
milieu de janvier, le mois le plus dur pour tout le monde...
Un des gamins lui demande de l'aide pour mettre ses bottes pour aller en
récréation et, en effet, elles sont vraiment difficiles à enfiler.
Après avoir poussé, tiré, re-poussé et tiré dans tous les sens, les
bottes sont enfin chaussées et le gamin dit :
"Elles sont à l'envers, maîtresse".
La maîtresse attrape un coup de chaud quand elle s'aperçoit qu'en
effet
il y a eu inversion des pieds...
Bref, nouvelle galère pour les enlever et rebelote pour les remettre
mais elle réussit à garder son calme jusqu'à ce que les bottes soient
rechaussées, aux bons pieds.
Et là le gamin lui dit avec toute la candeur qui caractérise les enfants :
"C'est pas mes bottes".
A ce moment, elle fait un gros effort pour ne pas lui mettre une baffe,
fait un tour sur elle-même en se mordant les lèvres, se calme et lui
demande pourquoi il ne l'a pas dit avant...
Comme le gamin voit bien qu'il a contrarié sa maîtresse, il ne répond
pas. Elle dit alors :
"Bon, allez, on les enlève" et elle se met à nouveau au boulot.
Le deuxième pied est presque sorti quand le gamin poursuit :
"C'est pas mes bottes, c'est celles de mon frère, mais maman a
dit que
je dois les mettre".
Là, elle a envie de pleurer mais, une nouvelle fois, elle se calme et
entreprend de lui re- re- mettre ses bottes.
L'opération est enfin réussie et la maîtresse se sent fière d'avoir
réussi. Pour aller jusqu'au bout, elle le met debout, lui fait enfiler
son manteau, lui met son cache-nez et lui demande :
"Où sont tes gants?".
Et le gamin de répondre le plus simplement du monde :
"Pour pas les perdre, je les ai mis dans mes bottes."
lundi 9 mars 2009
trouvé sur rue89
Instit à la retraite, je n'assurerai pas le service minimum le 19 mars
Par René Ballatore | Instituteur pensionné | 07/03/2009 | 14H37
Un couple d'instit à la retraite a répondu à l'inspection d'académie dont il dépend qu'il n'assurerait pas le service minimum, le 19 mars, jour de grève dans la fonction publique. Alors que l'Education nationale bat le rappel, comme le 29 janvier dernier, auprès de ses retraités, nos deux riverains arguent non seulement de la faiblesse de leur retraite après quinze ans à temps complet et cinq à mi-temps. Mais aussi de leur solidarité avec le mouvement, précisant à Rue89 qu'ils se situent dans la mouvance Freinet. Ils nous ont autorisés à reproduire leur réponse au rectorat.
Objet : Mise en place par les mairies du droit d’accueil des élèves les jours de grève
Monsieur l’Inspecteur,
J’ai le regret de vous informer, que malheureusement pour la continuité du service, je ne serai pas disponible le 19 mars, ni d’ailleurs pour toute date ultérieure de jour de grève, dans la mesure où je participe à ce mouvement avec lequel, même retraité, je me sens parfaitement en accord et concerné.
Etant donné le montant actuel de ma pension –690 euros pour vingt ans de bons et loyaux services (du moins à mon sens)– vous avez peut-être pensé que je pourrais éventuellement "travailler plus pour gagner plus", mais je me permets de vous rappeler la difficulté du métier d’enseignant qui m’a fait choisir de m’auto-financer une cessation progressive d’activité. Ce n’est donc pas pour maintenant prendre la place de personnes plus jeunes (voir à ce sujet les chiffres… provisoires du chômage!) et encore moins jouer le rôle de briseur d’une grève que j’estime justifiée (pas vous?).
Je m’étonne par ailleurs que l’Inspection académique soit sollicitée comme agence de recrutement pour les municipalités. Mais puisqu’il en est ainsi, je suggère au gouvernement par copie de ce courrier, que soit fait appel à d’autres corps de métiers publics:
Pourquoi pas les pompiers pour le primaire, les jeunes enfants les adorent…
Les gendarmes ou les policiers pour les collégiens et lycéens, les élèves les craignent…
Les postiers, tant que la poste fait encore partie du service public, ils plaisent aux parents…
Le personnel des mairies, des collectivités territoriales, de la préfecture, de l’Inspection…
J’oublie volontairement le personnel hospitalier actuellement en sur-activité.
Espérant que ces quelques suggestions trouveront une oreille attentive auprès de nos élus nationaux, je vous prie de croire, monsieur l’Inspecteur, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.
René Ballatore
Instituteur pensionné
Par René Ballatore | Instituteur pensionné | 07/03/2009 | 14H37
Un couple d'instit à la retraite a répondu à l'inspection d'académie dont il dépend qu'il n'assurerait pas le service minimum, le 19 mars, jour de grève dans la fonction publique. Alors que l'Education nationale bat le rappel, comme le 29 janvier dernier, auprès de ses retraités, nos deux riverains arguent non seulement de la faiblesse de leur retraite après quinze ans à temps complet et cinq à mi-temps. Mais aussi de leur solidarité avec le mouvement, précisant à Rue89 qu'ils se situent dans la mouvance Freinet. Ils nous ont autorisés à reproduire leur réponse au rectorat.
Objet : Mise en place par les mairies du droit d’accueil des élèves les jours de grève
Monsieur l’Inspecteur,
J’ai le regret de vous informer, que malheureusement pour la continuité du service, je ne serai pas disponible le 19 mars, ni d’ailleurs pour toute date ultérieure de jour de grève, dans la mesure où je participe à ce mouvement avec lequel, même retraité, je me sens parfaitement en accord et concerné.
Etant donné le montant actuel de ma pension –690 euros pour vingt ans de bons et loyaux services (du moins à mon sens)– vous avez peut-être pensé que je pourrais éventuellement "travailler plus pour gagner plus", mais je me permets de vous rappeler la difficulté du métier d’enseignant qui m’a fait choisir de m’auto-financer une cessation progressive d’activité. Ce n’est donc pas pour maintenant prendre la place de personnes plus jeunes (voir à ce sujet les chiffres… provisoires du chômage!) et encore moins jouer le rôle de briseur d’une grève que j’estime justifiée (pas vous?).
Je m’étonne par ailleurs que l’Inspection académique soit sollicitée comme agence de recrutement pour les municipalités. Mais puisqu’il en est ainsi, je suggère au gouvernement par copie de ce courrier, que soit fait appel à d’autres corps de métiers publics:
Pourquoi pas les pompiers pour le primaire, les jeunes enfants les adorent…
Les gendarmes ou les policiers pour les collégiens et lycéens, les élèves les craignent…
Les postiers, tant que la poste fait encore partie du service public, ils plaisent aux parents…
Le personnel des mairies, des collectivités territoriales, de la préfecture, de l’Inspection…
J’oublie volontairement le personnel hospitalier actuellement en sur-activité.
Espérant que ces quelques suggestions trouveront une oreille attentive auprès de nos élus nationaux, je vous prie de croire, monsieur l’Inspecteur, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.
René Ballatore
Instituteur pensionné
dimanche 8 mars 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE
Ecoles / SMA /Remplacement / Réforme Darcos
SMA : Pas de préavis pour les parents.
L'académie de Paris demande aux parents d'annoncer leurs intentions en cas de
grève des enseignants. C’est la dernière trouvaille de l’Académie qui vient
d’adresser une lettre sondage à propos du SMA aux parents par l’intermédiaire
des directeurs et des cartables des enfants.
Une démarche incohérente, hypocrite et manipulatrice.
Tout d'abord, il est plutôt surprenant d’interroger par avance et dans l’absolu les
parents sur le besoin d’accueil de leur enfant en cas de grève des enseignants,
en dehors du cadre de la loi.
Et, il est évident que les prévisions qui résulteraient de l'exploitation de cette
fausse enquête sont d'une fiabilité proche de 0; comment en effet être sûr par
avance de la solution de garde que nous, parents, pourrions choisir en cas de
grève?
La démarche "toute en finesse" du rectorat semble en revanche tout à fait
cohérente avec une stratégie de rapport de force avec la Ville de Paris : "Dans le
souci d'aider la Ville de Paris dans sa mission" (sic) lit-on dans le texte.
Cette démarche pseudo-démocratique permet encore une fois d'instrumentaliser
directeurs d'écoles et parents d'élèves sans réel souci de répondre aux attentes
des acteurs de l'école publique.
La FCPE-Paris rappelle que les mouvements de grève sont des réponses à une
politique destructrice du gouvernement. Le SMA qui cherche à cacher la colère
des enseignants aux familles n'est qu'une mesure démagogique.
Contrairement aux affirmations du directeur d’académie, l’expérience des grèves
récentes indique que les modalités même du service minimum ne permettent pas
d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions. Les parents n’accepteront
jamais de prendre le risque de mettre en danger leurs enfants par défaut
d’encadrement, en nombre et en qualité.
L’académie ferait mieux de se préoccuper du remplacement des enseignants tout
au long de l’année scolaire. Or, elle fait tout le contraire en décidant dans le
cadre de la carte scolaire de supprimer 37 postes dans les brigades de
remplacement pour la rentrée 2009. Vous avez dit cynique !
La FCPE-Paris appelle les parents à refuser de se prononcer, « ne sait
pas », ou à répondre qu’ils veulent «un service maximum d’éducation et
pas un service minimum d’accueil ».
Paris le 8 mars 2009
RELATIONS PRESSE : Bernard Dubois - 06 63 36 38 47 bernard.dubois@fcpe75.org
Communiqués en ligne sur : http://www.fcpe75.org/n_rpresse.htm
SMA : Pas de préavis pour les parents.
L'académie de Paris demande aux parents d'annoncer leurs intentions en cas de
grève des enseignants. C’est la dernière trouvaille de l’Académie qui vient
d’adresser une lettre sondage à propos du SMA aux parents par l’intermédiaire
des directeurs et des cartables des enfants.
Une démarche incohérente, hypocrite et manipulatrice.
Tout d'abord, il est plutôt surprenant d’interroger par avance et dans l’absolu les
parents sur le besoin d’accueil de leur enfant en cas de grève des enseignants,
en dehors du cadre de la loi.
Et, il est évident que les prévisions qui résulteraient de l'exploitation de cette
fausse enquête sont d'une fiabilité proche de 0; comment en effet être sûr par
avance de la solution de garde que nous, parents, pourrions choisir en cas de
grève?
La démarche "toute en finesse" du rectorat semble en revanche tout à fait
cohérente avec une stratégie de rapport de force avec la Ville de Paris : "Dans le
souci d'aider la Ville de Paris dans sa mission" (sic) lit-on dans le texte.
Cette démarche pseudo-démocratique permet encore une fois d'instrumentaliser
directeurs d'écoles et parents d'élèves sans réel souci de répondre aux attentes
des acteurs de l'école publique.
La FCPE-Paris rappelle que les mouvements de grève sont des réponses à une
politique destructrice du gouvernement. Le SMA qui cherche à cacher la colère
des enseignants aux familles n'est qu'une mesure démagogique.
Contrairement aux affirmations du directeur d’académie, l’expérience des grèves
récentes indique que les modalités même du service minimum ne permettent pas
d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions. Les parents n’accepteront
jamais de prendre le risque de mettre en danger leurs enfants par défaut
d’encadrement, en nombre et en qualité.
L’académie ferait mieux de se préoccuper du remplacement des enseignants tout
au long de l’année scolaire. Or, elle fait tout le contraire en décidant dans le
cadre de la carte scolaire de supprimer 37 postes dans les brigades de
remplacement pour la rentrée 2009. Vous avez dit cynique !
La FCPE-Paris appelle les parents à refuser de se prononcer, « ne sait
pas », ou à répondre qu’ils veulent «un service maximum d’éducation et
pas un service minimum d’accueil ».
Paris le 8 mars 2009
RELATIONS PRESSE : Bernard Dubois - 06 63 36 38 47 bernard.dubois@fcpe75.org
Communiqués en ligne sur : http://www.fcpe75.org/n_rpresse.htm
samedi 7 mars 2009
lettre
Message d'origine
À Xavier Darcos,
Citoyen, futur ancien Ministre de la République
Monsieur,
Le 12 février, sur la radio RMC, vous avez déclaré ceci :
Il n’y a « aucune raison aujourd’hui objectivement [de repousser la réforme de la formation et du recrutement des enseignants à 2011, comme le demande le bureau de la Conférence des Présidents d’Universités]. D’ailleurs, on me dit "les universités ne voudront pas préparer les étudiants à cela" ; vous savez, moi je recrute 14 000 personnes ; on va les trouver les gens pour passer nos concours. Et aujourd’hui, un professeur sur deux qui est recruté par moi , n’est déjà pas passé par des systèmes de formation des maîtres. Il a tout simplement une licence ou une maîtrise, et il se présente à nos concours et il les a. Donc moi je n’ai pas absolument besoin d’entrer dans des discussions sibyllines avec les préparateurs à mes concours. Je suis recruteur . Je définis les concours dont j’ai besoin . Je garantis la formation professionnelle des personnels que je recruterai . Après, chacun nous suit, ou pas. »
Ces propos sont inadmissibles.
Votre indifférence proclamée envers les demandes formulées par le bureau de la Conférence des Présidents des Universités, par la Coordination Nationale des Universités, par des conseils d’administration, des étudiants, des enseignants et des enseignants-chercheurs, des associations d’universitaires, des syndicats, des parents d’élèves est inadmissible.
Le cynisme avec lequel vous avouez ouvertement que peu vous importe qu’il y ait ou non au sein du service public des préparations aux concours de recrutement des enseignants du service public est inadmissible.
Cette porte grande ouverte aux préparations par des organismes privés à ces mêmes concours est inadmissible.
Surtout, il est inadmissible que vous prétendiez être le recruteur, inadmissible que vous asséniez neuf fois en quelques phrases l’idée que c’est vous qui recrutez, vous qui définissez, vous qui avez besoin, et que ces concours sont les vôtres.
Monsieur, ces propos sont ceux d’un chef d’entreprise. Ils relèvent d’une logique qui est celle du privé. Mais vous n’êtes pas chef d’entreprise, l’école n’est pas une société par actions dont vous seriez le président-directeur général. Vous êtes vous-même au service du recruteur et de l’employeur, qui ne coïncide pas avec votre personne, aussi remarquable puisse-t-elle être : le recruteur et l’employeur, c’est l’Éducation Nationale, c’est l’école de la République, c’est l’école de tous les citoyens, de tous les contribuables, de tous les électeurs, de tous les parents d’élèves, de tous les habitants de ce pays. Vous n’êtes pas doté des pleins pouvoirs. Vous êtes au service des citoyens de ce pays, vous êtes au service de la France.
Monsieur, ces propos vous disqualifient et vous déshonorent. Ils revèlent une confiscation de la res publica, de la chose publique, par un individu. Ils révèlent que vous vous considérez comme le dépositaire unique de la légitimité, dans un domaine qui relève de la volonté populaire. Ils révèlent que vous confondez votre position actuelle de Ministre avec un pouvoir que personne n’a le droit de vous contester, un pouvoir absolu. Vos propos rappellent, Monsieur, le basculement de la démocratie vers une personnalisation tyrannique du pouvoir dont l’histoire a donné maints exemples. Ils sont inacceptables pour tout républicain authentique, de Jules Ferry au Général de Gaulle.
Vous ne tenez votre légitimité de Ministre, Monsieur, que de l’expression de la volonté populaire. La volonté populaire ne vous a pas donné mandat de détruire au nom de la république un système fondé sur les valeurs de la république.
Nous vous accusons, Monsieur, d’indignité républicaine. L’école n’est pas votre propriété. Par vos propos, vous vous êtes montré inapte à assumer vos responsabilités républicaines et le mandat qui vous a été confié par le peuple français. Vous avez révélé que vous méprisiez et ne compreniez pas l’essence même de votre fonction de Ministre.
En tant que citoyens, électeurs, contribuables, parents d’élèves, habitants de ce pays, nous ne reconnaissons plus la légitimité morale et républicaine de la position que vous occupez.
Nous exigeons votre démission.
Premiers signataires (en une semaine) : 10493 signatures !
Pour signer : http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article43
À Xavier Darcos,
Citoyen, futur ancien Ministre de la République
Monsieur,
Le 12 février, sur la radio RMC, vous avez déclaré ceci :
Il n’y a « aucune raison aujourd’hui objectivement [de repousser la réforme de la formation et du recrutement des enseignants à 2011, comme le demande le bureau de la Conférence des Présidents d’Universités]. D’ailleurs, on me dit "les universités ne voudront pas préparer les étudiants à cela" ; vous savez, moi je recrute 14 000 personnes ; on va les trouver les gens pour passer nos concours. Et aujourd’hui, un professeur sur deux qui est recruté par moi , n’est déjà pas passé par des systèmes de formation des maîtres. Il a tout simplement une licence ou une maîtrise, et il se présente à nos concours et il les a. Donc moi je n’ai pas absolument besoin d’entrer dans des discussions sibyllines avec les préparateurs à mes concours. Je suis recruteur . Je définis les concours dont j’ai besoin . Je garantis la formation professionnelle des personnels que je recruterai . Après, chacun nous suit, ou pas. »
Ces propos sont inadmissibles.
Votre indifférence proclamée envers les demandes formulées par le bureau de la Conférence des Présidents des Universités, par la Coordination Nationale des Universités, par des conseils d’administration, des étudiants, des enseignants et des enseignants-chercheurs, des associations d’universitaires, des syndicats, des parents d’élèves est inadmissible.
Le cynisme avec lequel vous avouez ouvertement que peu vous importe qu’il y ait ou non au sein du service public des préparations aux concours de recrutement des enseignants du service public est inadmissible.
Cette porte grande ouverte aux préparations par des organismes privés à ces mêmes concours est inadmissible.
Surtout, il est inadmissible que vous prétendiez être le recruteur, inadmissible que vous asséniez neuf fois en quelques phrases l’idée que c’est vous qui recrutez, vous qui définissez, vous qui avez besoin, et que ces concours sont les vôtres.
Monsieur, ces propos sont ceux d’un chef d’entreprise. Ils relèvent d’une logique qui est celle du privé. Mais vous n’êtes pas chef d’entreprise, l’école n’est pas une société par actions dont vous seriez le président-directeur général. Vous êtes vous-même au service du recruteur et de l’employeur, qui ne coïncide pas avec votre personne, aussi remarquable puisse-t-elle être : le recruteur et l’employeur, c’est l’Éducation Nationale, c’est l’école de la République, c’est l’école de tous les citoyens, de tous les contribuables, de tous les électeurs, de tous les parents d’élèves, de tous les habitants de ce pays. Vous n’êtes pas doté des pleins pouvoirs. Vous êtes au service des citoyens de ce pays, vous êtes au service de la France.
Monsieur, ces propos vous disqualifient et vous déshonorent. Ils revèlent une confiscation de la res publica, de la chose publique, par un individu. Ils révèlent que vous vous considérez comme le dépositaire unique de la légitimité, dans un domaine qui relève de la volonté populaire. Ils révèlent que vous confondez votre position actuelle de Ministre avec un pouvoir que personne n’a le droit de vous contester, un pouvoir absolu. Vos propos rappellent, Monsieur, le basculement de la démocratie vers une personnalisation tyrannique du pouvoir dont l’histoire a donné maints exemples. Ils sont inacceptables pour tout républicain authentique, de Jules Ferry au Général de Gaulle.
Vous ne tenez votre légitimité de Ministre, Monsieur, que de l’expression de la volonté populaire. La volonté populaire ne vous a pas donné mandat de détruire au nom de la république un système fondé sur les valeurs de la république.
Nous vous accusons, Monsieur, d’indignité républicaine. L’école n’est pas votre propriété. Par vos propos, vous vous êtes montré inapte à assumer vos responsabilités républicaines et le mandat qui vous a été confié par le peuple français. Vous avez révélé que vous méprisiez et ne compreniez pas l’essence même de votre fonction de Ministre.
En tant que citoyens, électeurs, contribuables, parents d’élèves, habitants de ce pays, nous ne reconnaissons plus la légitimité morale et républicaine de la position que vous occupez.
Nous exigeons votre démission.
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Pour signer : http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article43
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